L’éditorial du Monde du 22 octobre était consacré à ce sujet et reprenait la liste des exactions commises par les islamistes du nord Mali: viols des femmes et esclavage sexuel imposé à celles ci, trafic d’êtres humains, mutilations, trafic de drogue, on retrouve la litanie de crimes barbares que l’on a déjà rencontré dans les exactions du GIA en Algérie, mais aussi dans les horreurs provoquées par les bandes armées qui ravagent certains pays d’Afrique Noire et qui pratiquent la même sauvagerie (viols, esclavage sexuel , rapt d’enfants enrôlés de force et contrôlés par la dépendance à la drogue, trafics divers.
Le traitement barbare infligé aux femmes et aux enfants, la constitution de revenus par les trafics divers, de drogue en premier lieu, montrent l’intrication grandissante entre les milieux maffieux et les mouvements de guérilla ou de terrorisme, qui faute de l’appui financier de nations, ne peuvent survivre que par des trafics occultes, dans lesquels ils rentrent en contact avec les groupes maffieux qui partagent leur culture de la clandestinité , de la violence, et du mépris des valeurs humaines. La particularité des islamo- gangsters, c’est l’hypocrisie de leur discours, qui met en avant la soi disant amoralité des Occidentaux ( règne de l’argent, sexualité libérée) pour glorifier leur soi disant moralité: ils ne boivent pas d’alcool, mais violent, mutilent par leurs « châtiments », et mettent les corps d’innocents en charpie par les bombes sans l’ombre d’une hésitation..
On assiste donc à la naissance de cet amalgame monstrueux entre les milieux du crime,fondés sur l’assassinat, le commerce de produits toxiques, l’exploitation des désirs contraires à la santé ou au respect de l’autre, et la domination par la force et la peur, et les groupes islamistes prêts à tous les crimes pour nuire à l’Occident, et qui utilisent la religion comme ,moyen d’accéder au coeur identitaire des masses musulmanes, et comme paravent pour enrober dans des discours moralisateurs les pires atteintes à la morale qui puissent exister.
Ce qui est effrayant dans ce processus, c’est la facilité avec laquelle ces systèmes, dont la perversité paraît évidente aux yeux des Occidentaux pénètrent dans l’esprit de très nombreux musulmans, la religion jouant le rôle de « passeur » pour l’idéologie criminelle qui se drape dans la manipulation des textes religieux..
Mais plus profondément, on voit bien combien est efficace l’excitation du sentiment d’ exclusion de la vie normale( accès aux postes de travail, mariage,poids social) qu’il soit fondé ou exagéré pour exaspérer le sentiment d’injustice.
Déjà le communisme, en bâtissant une idéologie fondée sur la « haine de classe » opposant de façon manichéenne les odieux riches et les parfaits exploités avait exacerbé sciemment les ressentiments, les envies qui existaient naturellement dans les sociétés, et donné une justification victimaire à la violence contenue par les institutions sociales,disqualifiant le droit et les piliers de la société présentés comme supports de l' »exploitation. Le succès et l’extension immense de ces thèses, ayant même pénétré les milieux intellectuels, avait montré comment jouer sur les rancoeurs sociales et le désir de détruire les autres si l’on a un prétexte , est un levier qui marche à tous les coups ou presque. Désigner un responsable des malheurs ou des insatisfactions trouve toujours des auditeurs ravis de pouvoir extérioriser la haine des autres qui est en eux, surtout si l’on décrit cette haine comme un sentiment servant de base à des réformes de la société conduisant vers une société idéale, purifiée des éléments supposés la polluer.
Le nazisme avait désigné les Juifs comme l’élément négatif qu’il fallait éliminer de la société, affirmant aux Allemands que ils étaient l’aristocratie de l’humanité et leur murmurant à l’oreille que ils avaient le droit d’écraser le reste du monde et de se servir à volonté de toutes ses richesses.Enivrés de ce discours , ils suivirent Hitler jusque dans les derniers instants du système. La rivalité et la comparaison avec l’autre , sources d’envie de le détruire ou de lui nuire pour ce qu’il provoque d’insatisfaction ou d’angoisse, sont combattues par les institutions et les codes sociaux, qui remplacent la lutte de tous contre tous par le « faire société » qui fixe un ordre vivable. Malheureusement, si la société institue des groupes sociaux entre les individus avec leurs codes de conduite et d’obligations, elle n’efface pas la rivalité et la haine des groupes sociaux les uns pour les autres. La haine individuelle se transfère sur les groupes , et les idéologies qui visent à conquérir les esprits fournissent des argumentaires pour la détestation de l' »autre groupe » , défini comme néfaste et justifiant son écrasement social ou même physique par un trait « démonisé ».
Le fond d’agressivité et de lutte pour la suprématie qui existe chez tous les humains , et qui est circonscrit par les codes sociaux ,est au contraire excité par les démagogues et les pervers de tout poil, qui élaborent des systèmes donnant une apparence de cohérence et de rationalité à ce qui est en fait une ouverture donnée aux instincts les plus bas, aux pulsions de domination et de prédation qui n’attendent qu’un autorisation et une justification extérieure pour se donner libre cours.
Partout dans le monde et même en Europe, des démagogues rabâchent aux défavorisés que c’est la faute de certains groupes indifférents à leurs difficultés ou à leurs souffrances si ils souffrent et que eux sauront les débarrasser de ces parasites et leur apporter la joie dont ils se sentent privés. Dans un autre monde (les promesses qui engagent le moins), ou dans celui ci, si on leur confie les rênes du pouvoir, qu’ils n’ont aucune intention de lâcher ,si leurs partisans changent d’avis.
L’islamo gangstérisme, tout en mettant en oeuvre les moyens les plus amoraux et barbares , tente de se construire une clientèle sur le mode maffieux, rendant des services sociaux à une population qui est ensuite mise sous sa « protection » au sens des racketters qui vendent leur services de protection contre une soumission à leurs volontés.
De la religion n’est retenu que le message de mort adressé aux sceptiques ou aux croyants en d’autres religions, le message ethnocentriste faisant des non- musulmans des être humains dénués de toute valeur, et des musulmans le sel de la terre auto proclamé.
Le recul de la religion chrétienne, universaliste et fondée sur l’exemplarité (?) morale de ses propagandiste a laissé la place à des idéologies particularistes,défendant le remplacement des valeurs universelles par des valeurs partisanes, justifiant l’emploi de tous les moyens puisque pour elle toutes les fins justifient tous les moyens, surtout le crime. Il se crée ainsi une sorte d’internationale du crime, à laquelle s’agrègent mouvements terroristes, dictatures régnant par la terreur,mafias criminelles et finances véreuses , et qui tente de renforcer la puissance de ses composants par la synergie de ses réseaux et de ses moyens financiers. Les religions sont capables du meilleur et du pire.L’islamisme a choisi sans hésiter le pire et continue à s’étendre en prêchant la haine et la mort et en s’alliant avec le pire des humains